jeudi 28 août 2014

La douche le soir et le potager

Aujourd'hui j'avais envie de parler d'une chose qui nous concerne tous, mais dont nous nous rendons compte que très rarement. Les habitudes de vie. Je me sens tout particulièrement concernée, de part mon métier d'ergothérapeute (ok, je rentre seulement en troisième année, je suis encore loin d'avoir mon diplôme surtout avec le mémoire qui se profile, mais je pense que je peux déjà dire que c'est mon métier, vu qu'il y a peu de chance que je change encore une fois d'orientation d'ici là, non ? ), mais aussi dans ma vie personnelle.
Pourquoi donc ? L'ergothérapeute a pour but de rendre la personne aussi autonome que possible, en composant avec son handicap (moteur, psychique ou sensoriel). C'est là qu'intervient aussi la notion d'indépendance, quoique différente. L'autonomie se définit comme "décider de faire". L'indépendance c'est "pouvoir faire seul". Ce ne sont peut-être pas les définitions du dico (j'ai la flemme d'aller vérifier) mais c'est celles que j'utilise pour comprendre la différence. L'ergothérapeute travaille alors aussi sur l'indépendance, pour que la personne n'ai pas à dépendre constamment des autres, et surtout qu'elle se sente libre (Tout ça, c'est ma définition à moi de l'ergo, les domaines d'applications sont tellement vastes, la personnalité du thérapeute joue tellement, que la définition peut varier un peu selon quel ergothérapeute vous avez en face de vous).
Tout ça pour dire que la base du travail de l'ergothérapeute, normalement (en stage, j'ai pas tout à fait vu cette pratique, cela dépend encore une fois du thérapeute, et surtout, de l'institution dans laquelle on travaille), c'est l'autonomie, l'indépendance, en fonction des habitudes de vie de la personne. Kesako ? Pour moi les habitudes de vie, c'est les petites choses que tu fais au quotidien, la manière dont tu vis, dont tu fais les choses, c'est ta routine perso. Par exemple : moi je prend ma douche le soir (le métro c'est un peu dégueu et j'ai l'impression de ramener la crasse du métro dans mon lit tout les soirs si je me lave pas avant de me coucher, glamour hein ?), d'autres préfèrent la prendre le matin parce que ça les réveille. Certains mangent bio, d'autres non. Certains dorment avec un pyjama, d'autres préfèrent être à poil. La baguette du matin c'est aussi une habitude de vie. Le thérapeute, donc moi, doit alors prendre en compte tout ça, dans la rééducation, la réadaptation (c'est une autre histoire, je vous expliquerais à l'occasion), dans le soin de la personne. C'est ce qui rend mon job intéressant : personne n'a les mêmes habitudes de vie, ni la même manière de faire les choses, chacun est unique, chaque prise en charge est unique (en théorie, je me répète mais cela dépend vraiment des institutions).

Je raconte tout ça parce qu'hier je suis rentrée en Picardie pour la rentrée scolaire, après 4 mois passés avec mon Homme dans le Sud dans sa maison, qui est devenue mon chez moi.. En 4 mois, on a eu le temps d'apprendre à mieux se connaître au quotidien, d'ajuster nos habitudes de vie à tous les deux. Les habitudes de vie à deux, en tout cas dans notre cas, ça s'installe très vite.
Le retour dans le nord est donc particulièrement douloureux, entre autre pour cette raison : le décalage de mes habitudes de vie prises avec mon Homme et celles d'avant, ici, toute seule, chez ma mère. Déjà qu'à la base je ne me sentais pas chez moi (après 5 ans à vivre dans mon propre appart, revenir au domicile parental a été douloureux et compliqué), mais alors là c'est le fossé. Je me suis mise à manger bio, j'ai arrêté le pyjama définitivement, je ne regarde plus la tv (on en a pas à la maison, chez mon copain je veux dire, mais on le vit bien hein ;) ), je vais chercher mon persil, mon basilic et mes radis dans le potager, les fruits et le jus de pomme chez le producteur du coin et je fais du compost. Ah oui, et surtout j'avais rangé ma valise et mon sac de voyage.
Autant dire qu'ici, on ne mange pas bio, le jus de fruit c'est du Tropicana, je dois remettre un pyjama, mon lit me paraît petit, et surtout surtout je dors toute seule.

De part mes cours, en théorie je savais ce que c'était le changement des habitudes de vie pour un patient. Mais ça n'a rien à voir. En réalité, quand du jour au lendemain tu perds tes habitudes de vie, qui étaient devenues des automatismes, tu te prends une grosse claque dans la tronche. Ça me fait penser à une situation qu'on nous a décrite en cours, et je comprend mieux maintenant, je veux dire, je la prend ma claque là, je me rend compte combien les patients peuvent souffrir de cette situation : une personne prend sa douche le soir, puis à cause d'un accident de la vie (maladie, accident ... ), cette personne se retrouve dépendante d'une auxiliaire de vie pour se laver. Malheureusement cette auxiliaire de vie n'est pas disponible le soir car elle a d'autres personnes à aller voir, et que son emploi du temps est déjà booké. Elle n'a de la place que le matin. Donc maintenant la douche c'est le matin. Comment est censée réagir cette personne ? Il est possible qu'elle dorme très mal parce qu'elle se sente sale, parce que la douche avant de se coucher c'était un moment de détente qui l'aidait à s'endormir. Je trouve que c'est compliqué. Je ne me rendais pas compte de l'importance de ces habitudes de vie. La place qu'elles prenaient. Mais finalement c'est la base de notre vie, de ce que nous sommes. Pour faire un parallèle, c'est la même chose que le "choc des cultures", parce qu'au fond, une culture c'est quoi ? C'est une habitude de vie. Pareil quand tu pars en vacances avec des amis : tu coupes pas les tomates comme eux, ils font la vaisselle le lendemain, tu prends du thé le soir avant de te coucher (et souvent on se moque de toi parce que ça fait mémé, mais toi au moins tu es bien hydraté !), et c'est parfois énervant, parce que tu ne peux pas faire comme d'habitude.

Voilà, je crois que j'ai dit ce que je voulais dire. J'avais envie de partager cette réflexion, qui n'en est pas vraiment une, plutôt une constatation, une prise de conscience. Parce que je pense que ça va faire du bien à ma pratique professionnelle, je l'espère. Et puis aussi, je comprend mieux dans ma vie personnelle, pourquoi je ne me sens pas à ma place ici, ni à l'école. Et que je me sens aujourd'hui chez moi dans le sud, avec mon jardin, mon rooibos, mon grand lit, et mon Homme avec moi. J'espère que ça vous aura fait réfléchir un peu, pas dans le sens où vous en aviez besoin hein, évidemment, mais dans le sens réfléchir à sa situation, à comment on vit les choses, pourquoi, qu'est ce qui nous semble important. Que chacun est différent grâce à ça, qu'il faut être un peu tolérant envers les autres, et par exemple arrêter de se moquer ou de prendre l'autre pour un extraterrestre ou quelqu'un de bizarre parce qu'il n'aime pas aller en boîte, parce qu'il ne boit pas d'alcool. C'est pas bizarre, c'est juste la vie.

Une bonne journée !

Vitalic - la Mort sur le DanceFloor


dimanche 27 avril 2014

Le pouvoir du moment présent - Eckhart Tolle

4 mois sans rien. Malgré une bonne dizaine de brouillons, d'idées lançées en vrac.C'est que ça devait aller suffisamment bien !

Je suis en train de lire un bouquin, un truc spirituel, qui t'explique comment vivre dans le présent, comment être vraiment toi, comment ne plus avoir peur, et n'avancer que dans le présent. La lecture est ardue. L'auteur y a même mis des pauses, moments où il conseille d'arrêter ta lecture et de réfléchir sur le sens de ce que tu viens de lire. Je crois que même sans ça, tu sens obligé de t'arrêter ou de relire plusieurs fois.
De ce que j'ai retenu pour le moment, c'est que quand t'as l'impression que ta vie c'est de la merde, et que t'es un bon à rien, concentre toi sur le présent. Pose toi la question "Est-ce que j'ai un problème, là maintenant, à cet instant présent ?" Apparemment, la plupart du temps est ... non. On se perd dans le passé, et surtout dans le futur, on appréhende, on réfléchit à des scénarios, à la tournure des évènements, en oubliant le présent. Du coup on est rien. Ou pas vraiment entier. Quand tu te poses cette fameuse question, en gros c'est savoir se rendre compte que ta vie elle est pas si nulle que ça. Et si vraiment elle l'est, mais que à ce moment précis tu ne peux pas faire grand chose, ça sert à rien de t'acharner dessus au moment présent. Profite de ce qui t'entoure. De manière plus intense avec l'esprit libéré des problèmes.
L'autre point que j'ai compris, je crois, est l'histoire du mental. Un truc avec l'ego. Je vais chercher mon bouquin parce que là je me sens incapable de vous réexpliquer le concept. En gros : l'état d'inconscience, c'est l'identification au mental, qui va crée un faux-moi : l'ego. Et l'ego se raccroche aux problèmes. Quand on se débarrasse de l'ego, on redevient présent.
Est-ce que vous avez saisi ? Pas tous en même temps surtout. Bon voilà, un peu complexe sur le coup, mais très intéressant. Il oblige à réfléchir. A ne pas prendre pour acquis ce qu'il raconte, mais à essayer d'avoir un peu de jugeote.

Bon du coup, je suis en plein apprentissage. Non pas que je trouve que ma vie c'est de la merde hein. Certes non ! Je me retrouve dans le sud, dans une grande barraque, un jardin, une piscine (un peu impraticable pour le moment, mais je compte bien tremper mes fesses d'ici 2 mois.), avec mon chat sous le bras, un lit de 2mx2m, mon stage en psy commence demain, ah oui et j'ai eu mon permis, j'ai mon sujet de mémoire. Bref, ça va quoi.
Mais c'est toujours quand ça devrait aller que les doutes s'installent. Ils s'immiscent tels des salopards. Alors là-haut la bataille reprend. L'impression d'être plusieurs, au moins deux, et de pas trop savoir quelle décision prendre pour une question qui ne se pose pas. Cherche l'erreur.
Du coup, j'étais au soleil, et j'ai essayé. Je me la suis posée cette fameuse question. Alors en effet, aucun problème à l'instant présent. Je ne suis juste que peur : peur de conduire toute seule demain, peur parce que c'est mon premier jour de stage, en psychiatrie, peur que l'Homme parte, peur de l'abandon. Mais à l'instant précis où j'étais, où je suis actuellement, tout va bien. Ce n'est que mon ego qui fait des siennes : parce que le moi idéal est tellement parfait qu'il sait conduire tout seul comme un grand, qu'il sait s'intégrer tout de suite à une équipe, qu'il sait rencontrer des personnes schizophrènes, qu'il sait comment garder son Homme. Alors forcément entre le moi et le faux-moi, y a comme un fossé tu vois. Le fossé crée la peur. Et bam ! T'as vu ? Bon si je sais le faire, toi aussi tu peux.

Tiens et avec ça une musique pour bien déprimer ! Tchou !

Rihanna feat Mikky Ekko - Stay





mardi 3 décembre 2013

Cunégonde et la grande question

Parfois ressentir devient compliqué. Parce qu'il faut se l'avouer. Parce qu'on a besoin de le partager, sans savoir si en face c'est réciproque, et si ça sera bien pris.
J'ai envie de lui dire que je suis (peut-être) tombée (un peu) amoureuse. Mais la dernière fois que c'est arrivé, ça s'est fini en eau de boudin. Avec des sentiments à plus savoir quoi en faire. Et le cœur en charpie.
Le fantôme des ex est toujours ou presque là. Et je trouve ça terriblement compliqué à gérer. J'ai peur du regard vers le passé.
J'ai peur que ce ne soit pas réciproque, peur que ça fasse flipper (parce que moi même je suis en train de flipper ma race). Je me retrouve avec mes peurs de m'attacher. Une fois qu'on est attaché, et qu'on l'a compris, c'est foutu. Est- ce que je suis prête à m'attacher de nouveau, et de cette manière ?
Le matin quand on se réveille, et qu'il m'attire dans ses bras, j'ai envie de lui dire dans l'oreille. Mais les seuls mots qui sortent sont dérisoires. Et ce matin, les vrais mots sont restés bloqués. Je me vois pas lui dire au téléphone, j'aimerais pas qu'il me le dise comme ça si ça devait arriver. Alors je dois attendre deux semaines, un peu moins, pour retenter le coup. En espérant que j'en aurais le courage. Que ça sortira, que je ne laisserai pas les histoires passées venir polluer celle-ci.
Il est loin d'être parfait, mais ces défauts me font sourire. Quand je le regarde, je souris juste.

Il pourrait être le bon.

Bear's Den - Sahara Pt. II


lundi 14 octobre 2013

"Aiiiiiie confiaaaance" Kaa

Pour les incultes de Disney, Kaa, c'est le serpent. Celui qui essaye d'entuber tout le monde. Le bâtard quoi.
Voilà. C'est tout. C'était juste pour l'intro, lancer le sujet quoi !

Qui est donc, roulement de tambouuuuur : la confiance !
Lundi matin, je me réveille plus tôt que mon réveil, normal, alors que j'ai trop mal dormi, normal, et que la veille je me suis couchée à 5h30, normal, et que je suis épuisée quoi. On est lundi matin, normal, tout va bien. Donc je me réveille et je pense : confiance. Comment faire confiance à l'autre, comment faire que l'autre nous accorde un peu, une miette, de sa confiance ? Comment faire pour que ça marche entre deux personnes qui ont pris un (voire beaucoup) cher et qui ont du mal à faire confiance ? Là est ma question du jour. COMMENT ?

Tout d'abord je me permettrais de vous poser la question du pourquoi ? Bah oui, avant de se demander comment on va faire, faudrait peut-être savoir pourquoi ? Pourquoi faire confiance déjà hein ? Je vous le demande. La seule chose qui me vient à l'esprit là tout de suite, c'est que si on ne fait pas confiance, on devient jaloux. Et quand on est trop jaloux, on devient con, et on se met à faire des tas de conneries plus idiotes les unes que les autres (exemple 1 : fouiller dans le téléphone/facebook de l'autre. C'est moche, c'est MAL). Et puis accessoirement, et encore pire quand on est loin, on devient barge. On fait des crises tout seul (parce que la plupart du temps on ose pas en parler à l'autre, de peur de passer justement pour un barge). On finit par étouffer l'autre, qui en a marre (et on le comprend) et il finit par nous quitter (normal).

Mon mec m'a dit hier soir "j'aurais sans doute d mal à sentir en confiance avant quelque temps". Allez biiiiim. Prend ça. Prend pour toutes les autres qui lui ont fait la misère juste avant. Je peux pas lui en vouloir, je suis dans le même cas. Sauf que moi ça fait déjà quelques mois, que j'ai eu le temps de m'en remettre et de rationaliser la chose. De reprendre confiance en moi, et de pouvoir dire aujourd'hui "tous les hommes sont pas des gros cons". Il y en a beaucoup certes, mais pas tous (c'est pareil chez les filles, pour ceux qui s'apprêtaient à me balancer que c'est du sexisme). Et puis, ça fait deux ans, quoique maintenant trois il me semble, que l'on se connait. J'ai eu le temps d'apprendre à le connaître un peu et d'être en mesure d'affirmer que c'est pas un gros con. Et que je peux lui faire confiance. Confiance dans le sens où s'il a des choses à me dire, il les dira. Il sera correct, me la fera pas à l'envers.

Ça ne m'empêche pas de flipper, de me poser pleins de questions, de me demander où je vais. Et de me dire parfois que la distance c'est nul, compliqué et que ce serait tellement plus simple de le quitter tout de suite, avant de faire des gros dégâts dans mon coeur et dans le sien. Je réfléchis deux secondes et je me dis que je pourrais vivre sans lui, mais ce serait moins cool, moins fun. Que je passerais à côté d'une histoire coolos, et surtout à côté du mec le plus normal que j'ai rencontré jusqu'à présent. Et juste pour ça il en vaut la peine. Et puis il me fait sourire, rire jusqu'aux larmes, m'apprend à écrire plinthe, me fait des blagues auxquelles je crois. Avec lui je goûte du vin, je deviens alcoolique, je mange des magrets de canard au barbecue, des brunchs, je marche, je découvre. Je vis, je grandis.

Ah oui, et sinon je n'ai pas répondu à la question. Parce qu'en fait, je n'en sais rien.

Hozier - Angel Of The Small Death & The Codeine Scene




dimanche 6 octobre 2013

Plus vite on l'enlève, moins ça fait mal.

De quoi je peux bien parler ? Devinez. Quand on le met ça soulage. Quand on l'enlève ça fait toujours mal. Mais plus c'est rapide et moins fait mal. Hop, d'un coup.
Je parle du pansement. Certains le préfèrent discret, et d'autres, surtout les enfants, l'aiment colorés, avec des crocodiles ou des ours dessus. Bref, le pansement c'est trop chouette.

Sauf quand on devient nous-même le pansement. Là c'est moins cool. On est un peu en transition. On sait qu'on fait du bien, on soigne et puis un jour, la blessure est guérie. Cicatrisée. Il est l'heure de se débarrasser du pansement. Allez zou. Alors l'autre tire un grand coup. Et hop poubelle.
La personne pansement sert à redonner confiance. A apaiser un peu la douleur.A remettre sur pieds.
On ne s'en rend pas toujours compte quand on est pansement, et encore moins quand on en utilise un. Et ça devient délicat quand on s'en rend compte. Comment lui dire ? " Bon écoute, je vais mieux, je me rend compte que maintenant j'ai besoin d'être seul" (comprendre "maintenant je suis capable de rester seul"). Ou alors "Dis, tu te servirais pas un peu de moi pour aller mieux par hasard ?" Bref, c'est compliqué.

C'est pourquoi, plus vite on s'en rend compte, plus vite il faut communiquer. (la communication c'est la baaaaaase). Mais le mieux, c'est si on le sait avant même de commencer : tu viens de te faire larguer (ou même si c'est toi qui quitte, ya pas de raison, on peut aussi être mal dans ces cas-là), et tu te rends bien compte que rester tout seul c'est difficile. Les potos et amis c'est bien, c'est chouette mais parfois ça suffit pas. Certaines choses manquent (sans vous faire de dessin, serrer ton mec ou ta copine dans tes bras c'est quand même pas pareil que serrer tes amis hein. On est bien d'accord.) et la seule manière de combler le manque c'est soit d'aller aux putes (t'as de la chance d'être un mec), de te trouver un plan cul (l'inconvénient c'est que si t'es une fille, tu passes vite pour une salope) ou le fameux pansement.
Donc si tu es dans ce cas, et que ta seule alternative c'est de te trouver un pansement (parce que t'as ni envie d'aller aux pûtes, ni de passer pour une salope), et bien PREVIENS-LE. Il/elle a le droit de savoir, que dans trois mois, quand il/elle sera bien attaché, qu'il sera pas loin de te dire qu'il est en train de tomber amoureux de toi, tu vas le larguer comme une chaussette en mode "C'était fort agréable, je vais mieux, je n'ai plus besoin de tes services. Merci :) " Parce qu'en plus, s'il/elle est sympa (comme la plupart des pansements), il te dira "oui d'accord. J'ai bien saisi la chose, ça me fait pas peur". Ça l'empêchera pas qu'il/elle tombe amoureux(se) mais en tout cas, c'est mieux d'être prévenu. Ça fait pas moins mal, mais ça aide à digérer. Alors fais pas ta pûte, ni ton enculé et soit correct.

Voilà. C'était mon (petit) coup de gueule du week-end.

Worakls - Blue


mardi 6 août 2013

Bataille

Alors que je ne croyais la chose plus possible, tellement, que j'en avais abandonné l'idée pour quelques temps (quitte à faire un bébé toute seule d'ici 10 ans), surprise surpriiiiiiiise. J'ai rencontré quelqu'un. Rencontrer n'est pas le bon terme. Puisqu’officiellement nous nous connaissons depuis maintenant deux ans je crois. Un machin comme ça. Au détour d'un repas entre amis, après un week end chargé pour nous deux, au bout de quelques mois sans s'être vus, il est apparu (avec une auréole, descendant du ciel, toussa toussa). Un homme tout doux. Et merde, qu'est-ce que ça fait du bien ! De savoir qu'il n'est pas fou, ni bizarre, ni irrespectueux, mais plutôt cool, qu'il rigole à mes blagues plus pourries les unes que les autres, qu'il est choubidou quoi. Il était sous mon nez depuis deux ans. Il y a un an et demi j'avais été trop flippette pour tenter la chose.  Aujourd'hui c'est le bon moment. J'ai eu quelques mois pour me retrouver toute seule, pour faire le point, pour me remettre de ces histoires compliquées. Et j'ai rencontré un homme. Normal qui plus est. Il y a deux ans, je m'étais dit : "Il y a baleine sous gravillon, ce mec est trop parfait". Et finalement .. peut-être pas si parfait que ça, mais au bout de deux ans on commence à se connaître, son meilleur ami est mon ami. Je peux avoir confiance, c'est bon. Bon l'inconvénient c'est qu'il est dans le sud (la claque que j'ai prise quand j'ai pigé où était Avignon. Genre super loin de Paris).

J'ai donc décidé de rentrer à Lyon. Ou en tout cas d'essayer. Dans le cadre de mes études, j'ai la possibilité de faire de l'alternance (bien que ce soit pas connu, rare et que je me prend pleins de vents). J'ai cherché à Paris au début des vacances. Je n'ai pas trouvé. J'ai perdu espoir.
Mon amie la crevette devait venir sur Paris à la rentrée. Finalement ça ne se fait pas, et elle reste à Lyon. Je garde donc mon pied-à-terre là bas pour encore un an.
Et avec ce nouveau changement dans ma vie, j'ai réfléchi, et je me dis que c'est le moment pour trouver un boulot là-bas. Alors je me suis remise à chercher. Si je ne trouve pas, mon histoire ne marchera pas avec autant de distance. J'ai passé un an à faire les allers-retours entre Paris et Lyon, les week-ends, les vacances .. Il est temps de penser à y retourner pour de bon.

Pour être honnête, je flippe. Une vraie trouillarde. Quand j'y pense, c'est un peu idiot puisque je connais la ville, j'ai des amis que j'aime d'amour, j'aurais un boulot en alternance, je ne ferais ni plus ni moins d'allers-retours que cette année, et en plus je serais payée. D'un point de vue rationnel, c'est un bon choix.
Mais j'ai le coeur qui bat la chamade dès que j'y pense. L'excitation peut-être ? Le fait de devoir quitter le petit confort de chez Maman même si ce n'était pas facile tous les jours ? Partir pour de mauvaises raisons ? Me planter ? Je crois qu'il n'y a aucune raison que je me plante.
Je vois déjà certaines personnes de mon entourage ici me dire que partir pour quelqu'un c'est une mauvaise idée. Je crois que cette fois c'est différent. Je dis cette fois parce qu'il y a 4 ans je suis partie là bas pour être avec mon copain. Je l'ai suivi dans l'inconnu. Et je n'ai jamais regretté.
Je crois que c'est encore l'heure de me battre pour ce que je veux. Souhaitez moi bon courage !

Woodkid - Conquest Of Spaces


dimanche 7 juillet 2013

En long en large et en travers.

Parfois, j'ai le sentiment que la vie est trop. (Je vous rassure tout de suite, ceci n'est pas un post sur une envie de mourir quelconque, loin de là). Je suis certaine de ne pas être la seule à avoir ce sentiment (en tout cas j'espère, ce serait sympa de me rassurer). J'essaye de m'expliquer. Je suis quelqu'un d'assez émotif. Je ne sais pas contrôler mes émotions (colère, tristesse, bonheur, désir, entre autre. Ma vie n'est pas facile, je sais), et certaines fois j'aimerais bien être plus grosse, histoire de pouvoir contenir toute cette masse de sentiments à l'intérieur de moi. Ou alors que les émotions soient moins vives. Moins extravagantes. Moins trop  (tu saisis ou j'ai déjà commencé à te perdre ?). Évidemment comme aucune des deux hypothèses n'est possible, j'ai le sentiment de m'élever. Comment vous expliquer ça sans que vous me preniez pour une folle.. La tâche me semble ardue ! J'ai souvent ça avec la musique, en concert. Quand trop de bonheur, je ne peux pas tout garder en moi, c'est comme si je m'évaporais. Vous voyez le délire ? C'est un peu bizarre, je vous le concède. Mais je vais bien, je suis encore entière. Hourra !

Vraiment, des fois le sentiment que la vie est trop, que je n'arrive pas à tout gérer, à tout prendre avec moi, à tout garder en moi, est souvent là. Je crois que c'est pour ça qu'en partie je me suis décidée à écrire ici. J'ai toujours aimé écrire. Ou plutôt, écrire m'a toujours fait du bien. J'étais du genre la fille avec un journal. Où j'écrivais assidument quand je décidais de commencer à écrire. Et finalement à laisser tomber. Parce que je me rendais compte que ma vie ne valait pas la peine d'être racontée en long en large et en travers dans un journal. Et en grandissant, j'ai juste compris que j'écrivais quand ça n'allait pas. Et que j'arrêtais quand ça allait mieux. Je me suis même lancée dans l'écriture de chansons (avoir un meilleur ami guitariste ça aide), mais je me suis vite rendue compte que je n'avais aucun talent, et j'ai préféré laissé ça aux autres, bien meilleurs que moi.

Je ne sais plus trop pourquoi j'écris ce soir. Je rangeais ma chambre après avoir passée ma journée à bouquiner/dormir sur mon balcon, en maillot de bain comme une limace, à regarder des séries (oui parce qu'au fait, je suis en vacances ! Youpi hein ? En fait pas trop. Mais ceci est une autre histoire. Ô joie !) (Vous avez le droit de me détester si vous aimez les vacances, mais que vous n'en avez pas. Je comprendrais, je vous en voudrais pas.), et d'un coup c'était trop. Il y a maintenant une semaine je pense, voire plus, je lui ai envoyé mon dernier sms. Et je vais essayer de m'y tenir. Respecter quelqu'un c'est le laisser partir. Alors je vais essayer pour de bon. Mais tout à l'heure, après cette journée au soleil, j'étais pleine d'optimisme, et je me suis laisser aller à penser "pourquoi pas essayer ce soir ?". Le seul truc que j'ai trouvé pour éviter d'y penser c'est de ranger mon bazar. Jusqu'à ce que je me rende compte, et que je me souvienne de l'existence de cet espace. Je ne pourrais pas dire que ça va mieux, je combats tous les jours l'envie de lui écrire VS respect, mais ça soulage. De le faire sortir de ma tête. Tout du moins de l'écrire, et de ne pas emmerder mes amis avec cette histoire. Il serait temps que ça s'arrête. Je suis pleine d'espoir, seulement à partir de fin août, puisque nous travaillons au même endroit. Tout va bien dans le meilleur des mondes. J'ai prévu de quoi faire pour me remonter le moral et faire face : Rock En Seine.YEAH.

The Leisure Society - Fight For Everyone.